MESSAGE
DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
AUX PARTICIPANTS DU 108ème CONGRES DES SAPEURS-POMPIERS DE FRANCE
PALAIS DE L'ELYSEE - 4 OCTOBRE 2001
Je salue chaleureusement les sapeurs-pompiers de France réunis à Saint-Brieuc, à l'occasion du 108ème congrès de leur Fédération nationale. A travers eux, je veux m'adresser aux 240.000 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires civils ou militaires, ainsi qu'à leur famille et leur témoigner la gratitude et l'affection que leur portent tous nos compatriotes.
Dans cette période marquée par les tragiques événements survenus à New-York, chacun sait, plus que jamais, les risques encourus par les sapeurs-pompiers dans l'exercie de leur mission. Le lourd tribut que les pompiers new-yorkais ont payé en se portant au secours des victimes de ces attentats monstrueux, rappelle, s'il en était besoin, la noblesse de votre mission. Chacun connaît l'extraordinaire courage, l'abnégation, le sacrifice, dont vous faites preuve au quotidien. C'est pourquoi je tiens ici à vous renouveler la confiance, l'estime et la reconnaissance de notre pays.
Il est légitime de reconnaître l'action que vous menez chaque jour au service des Français et de leur sécurité. Votre contribution à la mise en oeuvre du plan Vigipirate le prouve à nouveau et mérite d'être soulignée. Aussi est-il indispensable de veiller aux conditions matérielles et morales dans lesquelles vous l'exercez, car celles-ci conditionnent à la fois la motivation des hommes et les capacités opérationnelles des services. C'est pourquoi, comme je vous l'avais déjà exprimé à Orléans, j'y ai toujours porté une attention toute particulière.
La réforme ambitieuse de la "départementalisation" engagée par les lois du 3 mai 1996 achève cette année pour l'essentiel, sa phase de transfert des personnels et des matériels. Gage de proximité et de solidarité traditionnelle, elle ne se traduira pleinement sur le terrain que si les sapeurs-pompiers disposent d'un outil de travail de qualité et, surtout d'effectifs suffisants.
Parce que vous avez vécu, aux côtés de nos concitoyens, la douloureuse expérience des tempêtes de décembre 1999, des innondations en Bretagne, du grand Sud et de la Somme, de la pollution de l'Erika ou des feux de forêts de l'été, vous savez combien les Français sont sensibles aux risques naturels ou technologiques.
La séucrité doit être appréhendée de manière globale. Aussi dès que la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France a proposé d'engager une réflexion approfondie sur l'organisation et les missions de la défense et de la sécurité civile de notre pays, j'ai apporté mon entier soutien à cette démarche.
Le débat national que vous appelez de vos voeux, afin que l'organisation de la sécurité civile réponde toujours mieux aux attentes de nos concitoyens et aux défis de notre époque, permettra à terme, j'en suis sûr, d'accroître l'efficacité de notre système de prévention et de secours : vous qui en constituez l'un des piliers, et dont la vocation première est de porter assistance, vous devez pouvoir accomplir votre mission dans les meilleures conditions.
Les réflexions qui nourrissent le projet porté par votre Fédération nationale, dont je connais le sérieux et la qualité, apporteront, sans nul doute, une contribution précieuse aux pouvoirs publics en ce domaine crucial, et rencontreront, je l'espère, le retentissement qu'elles méritent.
Sachez que je serai attentif aux résultats de vos travaux, dont je prendrai connaissance avec un vif intérêt, à l'occasion des contacts réguliers et confiants que j'entretiens avec vos représentants.
Je vous souhaite le plus grand succès. |