Photo : Premier Conseil des ministres du gouvernement de M. de Villepin.

Le Président de la République,
a réuni le Conseil des ministres au Palais de l'Elysée,
le mercredi 11 janvier 2006.
A l'issue du Conseil, le service de presse de la présidence de la République a diffusé le communiqué suivant :

PROJETS DE LOI :


- Protocole à la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales -

Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l'approbation du protocole n° 14 à la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Ce protocole, adopté à Strasbourg le 13 mai 2004 par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe et signé par la France le même jour, vise à améliorer le système de contrôle de la Convention dont la Cour européenne des droits de l'homme est la pierre angulaire. Il confère à cette cour les moyens procéduraux nécessaires pour réduire le temps consacré aux affaires répétitives ou manifestement irrecevables et il facilite la surveillance de l'exécution de ses arrêts par la mise en place d'un recours en interprétation et d'un recours en manquement à l'initiative du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe.


- Protocole à la convention portant création d'un Office européen de police -

Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l'approbation du protocole du 27 novembre 2003 établi sur la base de l'article 43, paragraphe 1, de la convention portant création d'un Office européen de police (convention Europol) modifiant ladite convention.

L'Office européen de police a pour but d'améliorer l'efficacité des services de police européens et leur coopération pour prévenir et lutter contre les formes graves de criminalité internationale.

Le protocole du 27 novembre 2003 vise à permettre à Europol de jouer efficacement son rôle de pivot de la coopération policière européenne en simplifiant et en améliorant certaines procédures. Cet accord prévoit également un renforcement du contrôle des demandes de données et un renforcement du rôle du Parlement européen, permettant ainsi un meilleur contrôle démocratique d'Europol.


- Contrôle des systèmes antisalissure nuisibles sur les navires -

Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l'adhésion à la convention internationale sur le contrôle des systèmes antisalissure nuisibles sur les navires, adoptée à Londres le 5 octobre 2001 sous l'égide de l'Organisation maritime internationale.

Cette Convention vise à interdire, au niveau mondial, l'utilisation des produits nocifs (composés organiques de l'étain) présents dans les peintures antisalissure de coques de navires, afin de protéger la santé humaine et le milieu marin.

Si la plupart des règles prévues par la convention sont en vigueur depuis mai 2003 au plus tard en vertu de textes communautaires et nationaux, il est de l'intérêt de la France, initiatrice de l'interdiction de ces produits dès 1982, de promouvoir une application rapide au niveau international des mesures prévues par cette convention.


- Égalité des chances -

Le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement et le ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances ont présenté un projet de loi pour l'égalité des chances.

Ce projet de loi a pour objet de mettre fin aux situations d'inégalité des chances et aux discriminations dont sont victimes les populations des quartiers difficiles, particulièrement les jeunes. Il vise à renforcer la cohésion sociale et à préserver notre pacte républicain. Dans ce cadre, le projet de loi poursuit cinq objectifs :


- Fonction publique territoriale -

Le ministre délégué aux collectivités territoriales a présenté un projet de loi relatif à la fonction publique territoriale.

Ce projet de loi poursuit à trois objectifs principaux :

COMMUNICATIONS :

- Les opérations militaires à l'extérieur du territoire national -

La ministre de la défense a présenté une communication relative aux opérations militaires à l'extérieur du territoire national.

10 500 hommes et femmes des forces armées françaises sont actuellement engagés dans une vingtaine d'opérations militaires à l'extérieur du territoire national. En 2005, sept soldats ont perdu la vie dans l'accomplissement de leur mission et 79 ont été blessés. Un hommage particulier doit leur être rendu.

La vocation première des engagements extérieurs des armées est d'assurer la protection de nos concitoyens, en France et à l'étranger. La prise en compte des menaces qui pèsent sur leur sécurité commence loin de nos frontières.

Par les opérations extérieures, la France empêche la constitution de zones d'instabilité propices aux activités terroristes ou au développement des trafics.

En Afghanistan, les militaires français sont engagés pour circonscrire les foyers terroristes et reconstruire le pays. Dans les Balkans ou l'Océan indien, il s'agit également de restaurer la stabilité ou de priver terroristes et criminels des moyens d'agir. En Côte d'Ivoire, au Kosovo, en Bosnie ou dans d'autres interventions plus limitées, la présence de nos forces contribue à la restauration de la paix civile et de l'État de droit.

En Asie du sud-est, au Darfour, à la Nouvelle-Orléans, au Pakistan, les militaires français ont démontré qu'ils savaient aussi être en première ligne pour répondre aux grandes crises humanitaires.

Dans un contexte qui ne laisse pas espérer une diminution des crises et des menaces à l'encontre de nos populations, le respect des engagements budgétaires pris dans le cadre de la loi de programmation militaire demeure la clef de notre capacité à agir.

Les armées françaises sont amenées à intervenir de plus en plus souvent dans un cadre multinational. Cadre naturel de notre action, la politique européenne de sécurité et de défense doit poursuivre son adaptation afin de répondre aux crises avec le maximum de réactivité et d'efficacité. La France y prend toute sa part, tout en contribuant à la transformation de l'OTAN.

Les opérations extérieures sont au cœur du métier militaire, mais aussi de l'action extérieure de notre pays. Elles permettent à la France d'être à la hauteur de ses responsabilités, de promouvoir ses valeurs, de réaffirmer constamment son engagement en faveur de la stabilité mondiale et de la paix.


- L'apprentissage dans l'enseignement supérieur -

Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a présenté une communication relative à l'apprentissage dans l'enseignement supérieur.

Depuis dix ans, l'apprentissage progresse très fortement dans l'enseignement supérieur. Il concerne 62 900 étudiants, dont 31 300 dans les sections de techniciens supérieurs (y compris l'agriculture) et 31 600 inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur, contre 12 400 au 1er janvier 1995.

Le Gouvernement souhaite que le nombre d'apprentis dans l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur double d'ici 2010, parallèlement à la poursuite du développement des BTS en apprentissage.

Le développement de l'apprentissage nécessite la conclusion d'accords avec les branches professionnelles et les grandes entreprises qui le financent. Il pourrait également figurer dans les conventions générales de partenariat signées avec les branches professionnelles et les entreprises.

Des contacts ont aussi été pris avec l'Association des régions de France afin d'examiner, dans le cadre de la compétence de ces collectivités territoriales en matière d'apprentissage, les conditions d'une croissance de cette voie de formation dans les établissements d'enseignement supérieur, en cohérence avec la politique de développement de chacun des conseils régionaux. Des Unités de formation par apprentissage (ou des Sections d'apprentissage dans les universités) seront créées dans les établissements qui le souhaitent, en partenariat avec les CFA existants.

La possibilité de recours à l'apprentissage sera systématisée pour l'ensemble de l'offre de formation diplômante inscrite au répertoire national des certifications professionnelles des établissements d'enseignement supérieur, dès lors qu'elle correspondra au besoin d'une entreprise ou d'une branche. La possibilité de recourir à l'apprentissage sera intégrée dans la politique contractuelle entre le ministère chargé de l'enseignement supérieur et les établissements d'enseignement supérieur.

Le développement de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur participe à la dynamique suscitée par le Gouvernement en vue d'atteindre en 2009 un objectif de 500 000 apprentis, tous niveaux d'enseignement confondus.

MESURES D'ORDRE INDIVIDUEL:

Le Conseil des ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

Sur proposition du ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire :

Sur proposition du ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Sur proposition du garde des sceaux, ministre de la justice :

Sur proposition du ministre de l'agriculture et de la pêche :

Sur proposition du ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche :