Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (source : ministère des Affaires étrangères - octobre 2002)
Palais de l'Elysée - vendredi 16 mai 2003
La mise en place du Fonds Mondial résulte d'une initiative lancée par le G8 lors du Sommet de Gênes en juillet 2001, et par l'Assemblée Générale des Nations Unies réunie en session extraordinaire sur le Sida en juin 2001.
Le Fonds a pour objectif de créer un vaste partenariat international pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois pandémies responsables de 6 millions de morts par an et près de 16 000 décès chaque jour.
Le Fonds Mondial a été officiellement installé en janvier 2002. Dès la seconde session de son Conseil d'administration en avril 2002 à New-York, il a approuvé ses premiers programmes : 40 programmes, concernant 31 pays et représentant 616 Millions de dollars d'engagement sur les deux premières années. 60 pour cent de ces programmes bénéficieront à des pays africains et les deux tiers concernent la lutte contre le sida.
La troisième session du Conseil d'Administration, dans lequel la France siège au titre d'une circonscription représentant aussi l'Allemagne, l'Espagne et le Luxembourg, s'est tenue à Genève les 10 et 11 octobre 2002. Elle était entièrement consacrée aux questions d'organisation. Elle a permis d'adopter le budget pour 2003, de définir l'organigramme du secrétariat, et de prendre des décisions sur la gouvernance de l'institution, sur les procédures de décaissement et d'évaluation.
Elle a aussi été l'occasion d'arrêter les principes de base de la politique d'approvisionnement du Fonds, notamment dans le domaine sensible du médicament.
L'action déterminée de la délégation française et de la représentation de la Commission Européenne, a permis de faire adopter plusieurs décisions préservant l'intérêt des malades des pays du Sud, notamment s'agissant des modalités du contrôle de qualité, du recours aux produits les moins chers, de la mise en concurrence des fournisseurs et de la publication des prix, enfin de la référence explicite aux flexibilités offertes par la déclaration de Doha sur les conditions de mise en oeuvre des accords ADPIC sur la propriété intellectuelle. Ces dispositions visent à préserver la possibilité pour les Pays en développement, bénéficiaires de financement du Fonds mondial, d'acheter la production locale et des génériques lorsqu'ils sont disponibles.
Ces décisions permettront le décaissement de premiers programmes dans les toutes prochaines semaines, soit moins d'un an après l'installation officielle du Fonds Mondial. La prochaine réunion du Conseil d'Administration début 2003 sera principalement consacrée à l'adoption de nouveaux programmes.
(source : ministère des Affaires étrangères)