L'éducation pour une société de l'innovation du XXIÈME siècle.

G8 de Saint Petersbourg, le dimanche 16 juillet 2006.

DÉCLARATION DU G8

1. L'éducation est au cœur du progrès humain. La prospérité économique et sociale au XXIème siècle dépend de la capacité des nations à préparer tous les membres de leur société à évoluer dans un monde en rapide mutation. Une société de l'innovation prépare ses citoyens à s'adapter aux changements. Nous entendons promouvoir la société mondiale de l'innovation en développant et en intégrant les trois éléments du « triangle de la connaissance » (l'éducation, la recherche et l'innovation), en investissant pleinement dans le capital humain, les compétences et la recherche et en soutenant la modernisation des systèmes éducatifs pour les rendre plus adaptés aux besoins d'une économie mondiale fondée sur le savoir.

2. L'éducation enrichit la culture, crée une compréhension mutuelle au niveau mondial, cimente les sociétés démocratiques et favorise le respect de l'état de droit. L'éducation, le renforcement des compétences et la production d'idées nouvelles sont essentiels au développement du capital humain et constituent les moteurs de la croissance économique, de la productivité des marchés, et une source de cohésion pour toutes les nations.

3. Le développement d'une société mondiale de l'innovation dépend de la mobilité et de l'intégration, dans tous les pays, des hommes et des femmes, des connaissances et des technologies. La science, la technologie et le progrès économique étant de plus en plus mondialisés, la coopération internationale est indispensable si l'on veut susciter les talents et produire les connaissances nécessaires pour trouver des solutions aux problèmes mondiaux fondamentaux.

4. Une économie fondée sur le savoir requiert des systèmes d'éducation novateurs et des cadres politiques, législatifs et réglementaires fiables, transparents et non discriminatoires. Ces cadres favorisent l'adoption de politiques prévisibles qui stimulent la concurrence, offrent une forte protection des droits de propriété intellectuelle, soutiennent la recherche, le développement et l'investissement, et encouragent l'innovation au moyen d'incitations.

5. Pour réaliser cette vision commune de la société de l'innovation, nous entendons, en prenant acte de la Déclaration de Moscou adoptée par les ministres de l'Éducation le 2 juin 2006 :


I. Développer une société mondiale de l'innovation

6. Nous devons produire de nouvelles connaissances et entretenir l'innovation afin de soutenir la croissance économique à long terme. Nous collaborerons pour créer des réseaux de recherche entre établissements d'enseignement supérieur, centres de recherche et entreprises, et tirer parti des technologies de pointe qu'ils mettent au point. Nous mettrons en commun les bonnes pratiques en matière de développement de pôles de compétitivité et de partenariats entre secteur public et secteur privé pour faciliter la diffusion mondiale du savoir et accélérer les transferts de technologies des laboratoires vers le marché.

7. Nous entendons encourager l'investissement dans le savoir, la recherche et le développement. Nous mobiliserons également les dépenses publiques de façon stratégique pour attirer des financements privés dans la R et D, notamment dans le secteur de l'éducation. En outre, nous encouragerons une coopération plus étroite entre universités et industrie. Ces mesures doivent générer de l'innovation qui améliorera l'existence de nos concitoyens, la prospérité de nos pays et le bien-être de la communauté mondiale.

8. Nous mettons en œuvre des politiques de nature à promouvoir la création et la diffusion de nouvelles technologies stimulant l'innovation et l'esprit d'entreprise. Par ailleurs, nous utiliserons de manière efficace la recherche et les avancées technologiques dans les entreprises, les systèmes éducatifs et les pays, tout en préservant les droits des inventeurs. Nous nous félicitons de la contribution apportée par les dirigeants des entreprises et les responsables de l'enseignement supérieur de nos pays qui se sont réunis à Moscou le 11 juillet 2006 pour débattre de la mobilisation des ressources, idées et savoir-faire du secteur public et du secteur privé afin de favoriser une plus grande innovation et de répondre aux besoins du XXIème siècle en termes d'éducation et de main-d'œuvre.
Dans le prolongement du Sommet de Saint-Pétersbourg, nous nous félicitons de l'offre faite par l'Italie d'organiser, en coopération avec l'UNESCO, un Forum mondial sur le thème « Éducation, Innovation et Recherche : Un nouveau Partenariat pour le Développement durable ».

9. L'éducation est fondamentale pour l'intérêt public. Nos gouvernements coopéreront avec le secteur privé pour mettre en place des systèmes d'enseignement supérieur et de recherche et développement innovants et de bon niveau. Nous garantirons un environnement fiable, transparent et non-discriminatoire qui favorise un cadre propice et prévisible stimulant la concurrence, offre une solide protection des droits de propriété intellectuelle, fournisse des incitations à l'investissement et prévoie des politiques réglementaires encourageant l'innovation. Nos gouvernements favoriseront le dialogue et les synergies avec les entreprises, l'enseignement supérieur et le monde du travail afin de mettre en œuvre des politiques saines en matière d'enseignement supérieur et de ressources humaines.

10. Nous encouragerons les alliances en matière d'innovation et intensifierons les échanges d'idées et de savoir-faire sur les partenariats entre le secteur public et le secteur privé basés dans des universités des pays du G8. La mise en commun, entre les acteurs compétents, d'idées et d'expériences sur les bonnes pratiques concernant la gouvernance dans le domaine de l'éducation, le financement, les méthodes d'enseignement modernes, ainsi que la reconnaissance et la transparence des diplômes, serait également appréciable. Nous collaborerons au niveau international par le biais de rapprochements entre organismes innovants afin d'obtenir la masse critique de talents et de savoir scientifique nécessaires à la société de l'innovation.

11. Nous désignerons des points de contact dans nos pays pour faciliter l'échange d'idées et de savoir-faire tout en reconnaissant que la participation du secteur privé au développement de ces partenariats est un facteur déterminant pour faire mieux correspondre les activités de l'enseignement supérieur et les besoins de la société mondiale de l'innovation.

12. Nous entendons promouvoir la mobilité universitaire internationale à tous les niveaux, ce qui permettra d'accroître de façon significative les flux internationaux d'étudiants, d'enseignants et de chercheurs. Nous renforcerons les programmes d'échanges existants et encouragerons la mise en valeur des compétences linguistiques et transculturelles. Le processus de Bologne destiné à créer l'Espace européen de l'enseignement supérieur constitue un exemple de ce type de programme. Nous allons également faciliter l'accès aux connaissances issues d'autres pays, en tenant compte des multiples facteurs qui font obstacle à la circulation des étudiants et des universitaires.

13. Nous échangerons des informations concernant les systèmes de diplômes dans nos pays afin d'accroître la compréhension des pratiques et traditions nationales. Nous favoriserons l'émergence d'un environnement éducatif mondial combinant excellence, innovation et ouverture plus grande à tous, et nous encouragerons des systèmes efficaces d'évaluation et de comparaison des diplômes étrangers dans les établissements publics et privés.



II. Construire un socle de compétences pour la vie personnelle et professionnelle par une éducation de qualité

14. Nous améliorerons la qualité de l'éducation afin d'offrir de meilleures chances à nos jeunes et aux générations futures. Nous entendons promouvoir une utilisation plus efficace des ressources dans l'éducation à tous les niveaux et à tous les stades de la vie. Nous construirons une société de l'innovation qui améliore en permanence les compétences de la main-d'œuvre et offre des possibilités originales pour apprendre tout au long de la vie.

15. Nous préparerons nos populations à s'adapter aux changements par l'acquisition de connaissances et de compétences tout au long de la vie. Nous renforcerons les liens entre éducation, formation au sein de l'entreprise et marché du travail, notamment par l'enseignement à distance et la possibilité de bénéficier de services d'éducation transfrontaliers . Nous réaffirmons l'importance de la Charte de Cologne adoptée au Sommet du G8 sur les objectifs et les ambitions pour l'éducation et la formation tout au long de la vie et nous rappelons qu'elle appelait à offrir des perspectives et à prévoir des mesures incitatives pour tous en matière d'éducation tout au long de la vie.

16. Nous considérons l'enseignement pour les jeunes enfants comme un domaine prioritaire de l'action publique afin de leur donner un bon départ dans la vie et de renforcer l'équité sociale. Nous encouragerons également une participation élargie et plus équitable des adultes à la formation au-delà de l'enseignement secondaire et tertiaire.

17. Nous nous félicitons de la participation active du monde de l'entreprise et des organisations non gouvernementales au développement de la formation permanente permettant de fournir les compétences et les savoir-faire nécessaires à nos sociétés et à nos économies.

18. Nos pays s'efforceront de garantir la qualité et l'efficacité de nos systèmes éducatifs, et l'accès à l'éducation à un coût abordable. Nous prenons acte des efforts conjoints déployés par l'UNESCO et l'OCDE pour élaborer des Lignes directrices pour des prestations de qualité dans l'enseignement supérieur transfrontalier. Nous coopérerons avec la communauté universitaire et le secteur privé pour garantir l'utilisation des meilleurs modèles de gouvernance en matière d'éducation, d'enseignement et de gestion.

19. Nous encourageons nos établissements d'enseignement et les organisations compétentes dans le domaine de l'éducation à échanger des informations et à promouvoir la compréhension des systèmes de diplômes, des méthodes d'enseignement, de la gestion et du financement de l'éducation de nos pays.

20. Nous réaffirmons notre volonté d'utiliser plus efficacement les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'éducation conformément à la Charte du G8 d'Okinawa sur la société mondiale de l'information et à l'Engagement de Tunis du Sommet mondial sur la société de l'information. Les TIC sont cruciales pour répondre aux besoins éducatifs d'une économie reposant fortement sur les technologies. Des ressources accessibles en matière d'éducation constituent un instrument important pour créer un environnement mondial de l'information plus équitable et plus efficace.

21. Nous nous efforcerons d'établir des normes de haut niveau, particulièrement en mathématiques, sciences et technologie, afin de doter la société mondiale de l'innovation de solides fondements. Tous les programmes de l'enseignement primaire et secondaire doivent inciter à un apprentissage plus intensif dans ces domaines et développer l'esprit critique et les capacités à résoudre les problèmes. Nous encourageons également les efforts des pays en développement pour améliorer l'enseignement scientifique, technologique et mathématique aux niveaux primaire et secondaire.

22. Nous nous félicitons des initiatives visant à soutenir l'apprentissage et la maîtrise des langues étrangères à tous les niveaux de l'enseignement. La capacité de communiquer et d'apprendre des langues étrangères est également essentielle dans l'environnement mondial actuel. Cela implique d'acquérir des compétences sur les questions sociales et internationales, des connaissances et des compétences sur les relations entre cultures, ainsi que la compréhension et le respect des valeurs et de l'histoire des cultures et sociétés humaines.

23. Nous encourageons la mise en œuvre de politiques de l'éducation qui favorisent un système d'établissements d'enseignement supérieur, universités ou autres, accessibles à tous, diversifiés, viables et de bon niveau, notamment des instituts de recherche, des centres universitaires de premier cycle, des écoles techniques, des instituts publics et privés de formation professionnelle, capables de répondre à de nouvelles exigences. Les universités et les institutions de l'enseignement tertiaire ont un rôle clé à jouer dans les sociétés de l'innovation pour la formation de tous. Elles doivent être capables de s'adapter rapidement aux demandes fluctuantes de la société et du marché du travail grâce à une gouvernance efficace et transparente dans le cadre des politiques éducatives.

24. Nous nous emploierons, au sein de nos systèmes nationaux, à rendre attrayant le choix d'une carrière dans l'enseignement, à renforcer les connaissances et le savoir-faire des enseignants et à retenir les meilleurs professeurs dans les écoles. L'enseignant est au cœur de l'éducation. La présence d'enseignants hautement qualifiés dans chaque classe est indispensable si l'on veut améliorer la transmission du savoir et les résultats des élèves. Les enseignants doivent avoir une solide connaissance des contenus et des méthodes d'enseignement pour être des éducateurs et des mentors efficaces. Les bons enseignants apprennent à leurs élèves les savoirs indispensables et aident à développer chez eux le désir et la possibilité d'exceller et de poursuivre leur formation tout au long de leur vie.

25. Nous encourageons nos autorités compétentes dans le domaine éducatif, le secteur privé et d'autres acteurs du secteur de l'éducation à échanger des informations et les bonnes pratiques concernant un large éventail de questions liées à la modernisation des systèmes éducatifs. La modernisation de nos systèmes éducatifs doit jouer un rôle de premier plan dans la réalisation de nos objectifs stratégiques communs. En ce nouveau millénaire, la définition de stratégies de transmission du savoir est aussi fondamentale que la gestion des moyens plus traditionnels, telles que les ressources humaines, les financements et les infrastructures. Les systèmes éducatifs doivent donc se concentrer de plus en plus sur le développement des capacités intellectuelles, en ce qui concerne non seulement la maîtrise des contenus mais aussi le traitement, l'adaptation et l'utilisation des informations existantes, et plus important encore, la création de nouvelles connaissances. L'éducation doit trouver des moyens d'allier excellence et accès offert au plus grand nombre.



III. Éducation pour tous et développement

26. Nous nous emploierons à fournir une éducation de qualité à un prix abordable et une formation professionnelle accessible à tous, sans discrimination reposant sur la situation sociale et économique, l'âge, le sexe, la religion, les origines ethniques ou un handicap. L'éducation est un investissement vital pour le développement durable d'un pays et son potentiel humain. Elle repose sur l'éducation de base comprenant l'apprentissage de la lecture, de l'arithmétique et la formation aux compétences fondamentales. Outre l'accès à l'enseignement, les contenus et la qualité des connaissances acquises sont tout aussi importants.

27. Nous soutiendrons, dans les programmes éducatifs, les éléments qui développent la réflexion critique, ainsi que l'échange de connaissances dans un esprit d'ouverture, qui sont à la base des sociétés démocratiques et des économies en bonne santé capables d'offrir des chances à tous. Il est d'une importance vitale de disposer d'une population et d'une main-d'œuvre éduquées. Pour atteindre cet objectif stratégique, la communauté mondiale a adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) concernant l'éducation, qui donnent la priorité aux objectifs de l'Éducation pour Tous (EPT) que sont l'éducation primaire pour tous et la parité entre les sexes à tous les niveaux de l'enseignement. Nous regrettons que les objectifs intermédiaires concernant la suppression des disparités entre filles et garçons dans l'enseignement primaire et secondaire n'aient pas été réalisés. Une plus grande concertation entre tous les acteurs sera nécessaire pour atteindre ces objectifs d'ici 2015 et nous réaffirmons nos engagements à cet égard.

28. Nous nous félicitons de la décision prise par le Sommet mondial de 2005 de promouvoir le Cadre d'action de Dakar (Éducation pour Tous), adopté en 2000 lors du Forum mondial sur l'Éducation, de sorte que celui-ci fasse partie intégrante d'efforts internationaux renforcés en matière de développement. Nous réaffirmons notre adhésion au programme de l'EPT et nous saluons les efforts déployés par l'UNESCO pour achever la mise au point d'un plan mondial d'action permettant d'atteindre les objectifs de l'EPT et de fournir aux institutions d'aide multilatérale un cadre d'action coordonnée et complémentaire pour soutenir la mise en œuvre au niveau des pays. Une attention particulière doit être accordée aux pays les plus pauvres, notamment en Afrique, où plus de quarante millions d'enfants, dont 60 % de filles, sont actuellement exclus du système scolaire. Nous appelons l'UNESCO et les autres institutions partenaires du Cadre de Dakar (PNUD, FNUAP, UNICEF et Banque mondiale) à contribuer à l'harmonisation et à la mise en cohérence avec les priorités, les plans et les objectifs nationaux et à utiliser les capacités spécifiques de chaque organisation pour éviter les doublons et rendre les efforts plus efficaces.

29. Nous soutenons également la mise en œuvre effective de l'Initiative de mise en œuvre accélérée de l'EPT et nous réaffirmons l'engagement que nous avions pris à Gleneagles d'aider les pays sélectionnés dans le cadre de cette initiative pour qu'ils mettent en place des capacités durables et recensent les ressources nécessaires à la mise en œuvre de leurs stratégies éducatives durables. Nous attendons avec intérêt le rapport d'étape sur l'Initiative de mise en œuvre accélérée de la Banque mondiale lors de sa réunion annuelle. Nous réaffirmons notre volonté de soutenir l'Afrique dans sa mise en œuvre du programme de l'Éducation pour tous (EPT), qui se fonde sur le partenariat établi par le G8 avec l'Afrique, tel qu'il a été exposé dans le Plan d'Action pour l'Afrique de Kananaskis, puis dans la Déclaration de Gleneagles. Dans ce contexte, nous réaffirmons notre volonté de travailler avec tous les pays sélectionnés dans le cadre de l'Initiative de mise en œuvre accélérée, y compris ceux qui ont rejoint le processus récemment, afin d'atteindre ces objectifs.

30. Nous appelons tous les pays en développement à prendre l'initiative dans l'élaboration de stratégies, de politiques et de programmes sectoriels rigoureux en matière d'éducation nationale, à les intégrer entièrement dans les plans de développement nationaux et à travailler avec tous les acteurs pour offrir à tous la possibilité de se former. L'EPT ne peut réussir que s'il existe une forte vision et un ferme engagement des pays en développement eux-mêmes, ainsi qu'une appropriation nationale et une auto-assistance fondées sur des cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté clairement formulés ou leurs équivalents, et sur des plans à long terme bien conçus pour l'ensemble du secteur de l'éducation. Une gouvernance efficace, un cadre administratif et institutionnel solide, l'accent mis sur la qualité et la reconnaissance de la valeur de l'auto-apprentissage et de l'éducation extra-scolaire sont au cœur des systèmes éducatifs efficaces.

31. Nous œuvrerons avec tous les acteurs afin de promouvoir la coopération et l'échange des bonnes pratiques pour atteindre les objectifs de l'EPT. De nouvelles formes de coopération entre pays en développement et pays développés, ainsi qu'entre pays développés et entre pays en développement, notamment par la coopération trilatérale, joueront un rôle important pour atteindre les objectifs de l'EPT. Nous encouragerons ces coopérations, notamment pour améliorer les connaissances acquises et la qualité de la gestion de l'éducation, du matériel pédagogique et de l'enseignement.

32. Nous nous engageons à réaliser les objectifs de l'EPT et à éliminer les obstacles dans d'autres secteurs qui restreignent les possibilités d'accéder à l'éducation. L'aide dans le secteur de l'éducation ne permettra pas, à elle seule, de résoudre le problème. Nous nous emploierons à soutenir les approches plurisectorielles combinant l'investissement dans l'éducation et dans d'autres secteurs-clés tels que la réduction de la pauvreté, la santé et l'assainissement, l'accès à l'eau potable et les infrastructures, pour parvenir aux objectifs de l'EPT et accroître la sensibilisation au VIH/SIDA dans les systèmes éducatifs.



IV. Faire progresser la cohésion sociale et l'intégration des immigrés par l'éducation

33. Nous entendons promouvoir la participation civique ainsi que l'égalité des chances et la compréhension entre les cultures afin d'aider chacun à tirer le meilleur parti de son potentiel et à surmonter les obstacles à son insertion dans la société. Des sociétés solidaires, respectueuses et équitables offrent les conditions les plus propices pour acquérir des compétences et des savoir-faire, promouvoir l'innovation et favoriser la réussite économique et sociale. Nous considérons la diversité culturelle et la connaissance des langues étrangères, l'ouverture à de nouveaux talents et la mobilité de la main-d'œuvre comme étant les attributs essentiels des sociétés innovantes et solidaires.

34. Nous faciliterons l'intégration sociale, culturelle et professionnelle dans nos sociétés en encourageant le soutien à la formation tout au long de la vie et en promouvant les compétences linguistiques nécessaires pour garantir des emplois correspondant aux niveaux de compétences et d'expérience de chacun. Nous souhaitons également développer la recherche commune et l'échange de connaissances, d'expériences et de bonnes pratiques entre les pays du G8 et d'autres acteurs dans cet important domaine.

35. Nous chercherons à tirer le meilleur parti du capital humain et social de tous les pays grâce à des politiques qui reconnaissent que la diversité dans le secteur de l'éducation et sur le lieu de travail fait progresser l'innovation et stimule la créativité. La réussite des politiques de cohésion sociale, notamment l'éducation à la citoyenneté démocratique, contribuera à combattre l'intolérance et les discriminations. Nos systèmes éducatifs doivent faciliter la réalisation de ces objectifs fondamentaux tout en tenant compte du fait que chaque pays applique un éventail de politiques différentes pour promouvoir l'insertion et l'intégration dans son économie et dans sa société.