LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, le 22 novembre 2001

Cher Nacer KETTANE,

Nos histoires et nos coeurs sont trop liés pour que la France et tous les Français n'aient pas été profondément bouleversés par la catastrophe sans précédent qui a frappé l'Algérie et tous les Algériens.

Le désespoir et les souffrances portés par les images poignantes des rues d'Alger dévastées par les torrents de boue ont heurté chacun d'entre nous. Sur les deux rives de la Méditerranée se sont exprimées la même émotion, la même peine, la même douleur.

L'élan de solidarité qui s'est spontanément engagé en dit long sur la force et la communauté des sentiments qui animent nos compatriotes dans ces moments tragiques.

Je souhaite très simplement vous manifester ma gratitude et vous féliciter pour l'initiative que vous avez prise d'organiser ce soir, au Zénith de Paris, ce grand concert de solidarité. Il est en soi un symbole d'amitié, de fraternité, de générosité. Il est aussi un geste d'espoir, de cet espoir dont nous avons besoin dans ces circonstances.

Je me réjouis que tant d'artistes que nous aimons à Paris comme à Alger se soient associés à ce beau projet et que tant d'associations importantes y aient spontanément adhéré. C'est le signe de la justesse de votre idée à laquelle je m'associe de tout coeur.

En formant des voeux de succès pour ce grand concert, je vous prie de croire, Cher Nacer KETTANE, à l'expression de mon très cordial souvenir.

Avec mon estime et mes amitiés,

Jacques CHIRAC

Monsieur Nacer KETTANE Président de BEUR FM

(mention manuscrite)