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Paris, le 26 juin 1997

COMMUNIQUÉ

Nous perdons en Jacques-Yves COUSTEAU un grand Français qui était aussi un citoyen du monde.

C'est avec beaucoup d'émotion et de tristesse que j'ai appris sa disparition.

Nous savons tous ce qu'il était : l'extraordinaire pionnier de l'aventure sous-marine. Le maître de l'océanographie française. Le Directeur pendant plus de trente ans du musée Océanographique de Monaco. L'Académicien qui fut le premier loup de mer à siéger sous la Coupole. Nous savons aussi ce qu'il représentait : la défense de la nature, l'aventure moderne, l'invention du possible, la part de rêve au coeur de chacun de nous.

Cet ancien officier de marine était de la lignée de ces coureurs des mers dont la vie ressemble tant à une légende. De son vaisseau mythique, la Calypso, le commandant Cousteau faisait moisson d'images et de récits qui remportèrent sur les écrans comme dans les librairies les plus hautes distinctions. Homme de tous les rêves et de tous les défis, Jacques-Yves Cousteau était aussi un homme de conviction et d'engagement. C'était sur toute la planète qu'il menait combat pour protéger la nature et l'environnement, soucieux de l'héritage que nous léguerons à nos enfants.

Un enchanteur vient de nous quitter. Au nom de tous nos compatriotes, je voudrais dire à la famille du "Français le plus célèbre de la terre" mon admiration et ma gratitude pour une vie et une oeuvre au service d'une vocation. À son épouse, à ses enfants, je tiens à exprimer ma profonde sympathie et mes très sincères condoléances.

Jacques CHIRAC |