DECLARATION DE
MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
CONCERNANT LA LIBERATION DE TROIS OTAGES FRANÇAIS RETENUS SUR L'ÎLE DE JOLO (PHILIPPINES)
***
PALAIS DE L'ELYSEE
DIMANCHE 27 AOUT 2000
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais vous dire le soulagement que, comme leurs familles et tous les Français, j'éprouve à la suite de la libération de trois de nos otages, Mme Wendling, Mme Moarbes et Mme Burgot. J'ai eu l'occasion de redire à leur famille à la fois ma joie, mais aussi mon estime, pour le caractère tout à fait admirable de leur comportement dans une épreuve aussi longue et aussi dramatique.
Mais naturellement, aujourd'hui, notre volonté est entièrement tournée vers la libération de tous les otages qui restent encore là-bas, et notamment bien sûr de nos trois compatriotes, M. Legarrec, M. Loisy et M. Madura. Il faut savoir qu'eux aussi subissent une épreuve aussi injuste qu'inacceptable et qu'ils l'assument, qu'ils l'ont assumée, eux aussi, avec une dignité tout à fait remarquable.
La France est déterminée à obtenir leur libération dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions et elle fera tout pour cela. J'ai eu l'occasion aujourd'hui même de le faire savoir au Président Estrada, Président des Philippines, pour le remercier bien sûr de ce qu'il avait fait pour cette première étape de libération, mais aussi pour lui dire combien la Communauté internationale, l'Europe et la France comptaient sur lui pour que les otages maintenus soient libérés rapidement, et surtout et aussi pour qu'aucune mesure ne soit prise qui soit de nature, je le lui ai à nouveau répété, à mettre en cause la sécurité de nos compatriotes.
Je veux espérer que la raison prévaudra, le plus rapidement possible. C'est ce que j'ai dit aux familles de ceux qui ne sont pas encore revenus aujourd'hui et qui sont à la fois dans l'espoir mais aussi dans la détresse. Je leur ai dit que tout, je dis bien tout, serait fait pour qu'une issue rapide, et celle que nous souhaitons, soit obtenue. |