ALLOCUTION DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
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RECEPTION EN L'HONNEUR
DES FOOTBALLEURS DU PSG
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JEUDI 9 MAI 1996 à 16 H 00
Palais de l'Elysée
Messieurs,
J'allais dire mes seigneurs, je crois que le mot d'ailleurs convient mieux aujourd'hui que celui de messieurs.
D'abord un très grand merci. C'est un trophée européen, c'est une immense joie pour les français, c'est une immense joie pour les Parisiens. Et Dieu sait que le Maire de Paris est un supporter actif du Paris Saint-Germain. Eh bien c'est une immense joie aussi pour l'ancien Maire de Paris.
Vous avez fait un match superbe. J'avais un dîner officiel hier soir, et bien je l'ai annulé et j'ai regardé le match et j'ai compris comment on devenait cardiaque, mais cela c'est passé merveilleusement bien. Une équipe superbe qui s'est imposée tout au long du match, qui l'a fait avec une grande élégance, de la détermination, vraiment une belle équipe de France.
Alors naturellement il y a eu le coup de pied génial de Bruno N'Gotty, mais il y a eu l'ensemble de cette équipe qui faisait honneur à chacun, il y a eu aussi le travail acharné de Luis Fernandez, premier entraîneur français à gagner un trophée européen, qui a fait un travail admirable et que je suis heureux de féliciter et de saluer ici, nous nous connaissons depuis longtemps. Il y a eu un staff administratif et technique remarquable.
Alors j'avais bien entendu ces derniers temps des grognons ici ou là qui portaient des jugements plus ou moins amènes sur l'équipe sans comprendre que dans la vie on ne peut pas courir tous les lièvres à la fois et que le PSG avait décidé de gagner cette finale et qu'il entendait faire ce qu'il fallait pour ça, que cela plaise ou que cela ne plaise pas, à ceux qui savent ou à ceux qui ne savaient pas. Ils ont eu raison, ils l'ont démontré.
Il y a eu aussi les supporters, et hier soir les supporters c'était toute la France, on l'a vu aux Champs Elysées.
Alors je voulais simplement, parce que je n'ai pas la prétention naturellement de vous dire de choses nouvelles sur votre victoire, mais je voudrais vous dire simplement que tous les Français se sont sentis hier soir heureux et fiers. Heureux dans un moment où il y a toutes sortes de difficultés, et fiers car il n'y a pas de moment pour être heureux et fiers.
Alors bravo, je vous fais toutes mes félicitations et cela laisse bien inaugurer de la suite, que je souhaite pour le Club aussi brillante et aussi belle.
Merci messieurs je vais vous saluer maintenant. |