Commémoration de l’abolition de l’esclavage, le 30 janvier 2006
Allocution de M. Jacques Chirac, Président de la République, à l’occasion de la réception en l’honneur du Comité pour la mémoire de l’esclavage
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les Ministres,
Madame la Présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, chère Maryse Condé,
Monsieur le professeur, cher Maître, cher Edouard Glissant,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais d’abord saluer aussi les élèves du Lycée Lenoir de Châteaubriant, du Lycée du Mirail à Bordeaux et du collège Raymond Poincaré à La Courneuve, ainsi que leurs enseignants, qui ont ensemble travaillé beaucoup et intelligemment sur le sujet de l’esclavage. Je suis particulièrement heureux de les accueillir ici, aujourd’hui.
Dans l’histoire de l’humanité, l’esclavage est une blessure.
Une tragédie dont tous les continents ont été meurtris.
Une abomination perpétrée, pendant plusieurs siècles, par les Européens à travers un inqualifiable commerce entre l’Afrique, les Amériques et les îles de l’Océan indien.