Par jacques Chirac Tribune parue dans Libération, rubrique Rebonds du 1er avril 2009 La crise financière focalise aujourd’hui toutes les attentions, tant par son ampleur, que parce qu’elle marque la terrible sanction de décennies de course folle à l’enrichissement, rendue possible par la spéculation généralisée, l’endettement sans mesure et la dérégulation aveugle. Avec, à l’arrivée, cette dramatique injustice : ce sont les plus modestes, ceux qui font vivre l’économie réelle qui sont touchés de plein fouet par l’effondrement de l’économie virtuelle. Face à cette crise globale, cette crise de sens, cette crise éthique, l’Europe s’est, comme il le fallait, donné les moyens d’agir au G20 pour exiger non pas un simple replâtrage d’un système en fin de course, mais de véritables réformes de fond à l’échelle mondiale. Mais le G20 n’irait pas au bout de sa mission, s’il ne prenait pas aussi des mesures claires, justes et fortes pour sauver...