Eléments d'intervention de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion du déjeuner avec la ministre de la Défense et les chefs d'État major des Armées.
Palais de l'Élysée, Paris, le 24 avril 2007
J'ai tenu à vous recevoir aujourd'hui pour porter témoignage du remarquable travail que vous avez accompli, sous l'impulsion déterminée et enthousiaste de la ministre de la défense. Avec vos prédécesseurs, vous avez transformé en profondeur notre outil de défense, conformément à ce que j'avais décidé dès 1995.
L'exécution de la loi de programmation militaire 2003-2008 a amorcé l'indispensable redressement de nos capacités. Vous le savez mieux que quiconque, c'est un travail de longue haleine qui requiert persévérance, réalisme et volonté.
A cet égard, nous avons prouvé qu'en dépit de la contrainte budgétaire, il était possible, avec une forte volonté politique, de maintenir un effort de défense significatif pour financer les programmes dont nous avons besoin. Je pense d'abord à la construction du deuxième porte-avions, qui est indispensable car c'est la pièce maîtresse de la permanence de notre capacité de projection de puissance.
Pour équiper les armées dont la Nation a besoin afin de tenir son rang et défendre ses intérêts, cet effort peut et doit être porté à 2 %, en normes OTAN de notre PIB en 2008, ainsi que je l'ai indiqué lors du dernier conseil de défense.
Les Français le comprennent et j'observe à cet égard que les principaux candidats à la présidence de la République partagent cet objectif. Il appartiendra à chacun de pousser à sa réalisation.
Nous avons aujourd'hui de belles armées qui font honneur à notre pays partout où elles sont engagées. Leur qualité passe aussi par les femmes et les hommes qui y servent. Nous devrons continuer à leur accorder la considération qu'ils méritent au sein de la Nation. Ceci passe, comme s'y est engagée la ministre, par un effort pour que les militaires se voient garantir l'équité vis-à-vis des autres corps en uniforme de l'Etat.
Depuis douze ans, j'ai eu l'honneur d'assurer la responsabilité suprême de Chef des Armées. J'en ai éprouvé de grandes satisfactions et les forces armées ne m'ont jamais déçu.
Il y a beaucoup de dévouement et un grand idéal parmi les femmes et les hommes que vous commandez. Je suis convaincu que là est la plus grande richesse de nos armées. Je vous remercie d'être mon interprète auprès de tous les militaires pour leur dire toute ma confiance, mon estime et ma reconnaissance.
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